Ils ont contribué à Atingo – Thomas Deremince
Écrit le
Thomas Deremince a 38 ans. Namurois, il est marié et père de 2 filles. Il a travaillé chez Atingo de 2009 à 2014. Engagé en tant que conseiller en accessibilité, il se dédiait particulièrement aux domaines de l’espace public et des transports publics. Il répondait aux questions émanant des bureaux d’études, des communes, de l’Opérateur des Transports Wallons (TEC), de la SNCB, etc. Il réalisait des audits de terrain et se chargeait de la rédaction de notes techniques. Il a aussi été formateur en accessibilité.
Quel est ton profil professionnel aujourd’hui ?
Je suis gestionnaire de projets de valorisation de terrains pollués au sein d’une entreprise environnementale d’utilité publique. De formation urbaniste, paysagiste, conseiller en mobilité et en accessibilité, je suis également président de la Commission Consultative Communale d’Aménagement du Territoire et de Mobilité (CCATM) de Namur.
Qu’est-ce qui t’a marqué au sein de l’équipe ?
J’ai apprécié la convivialité, la proximité entre les collègues, les repas partagés tous les midis. J’ai aussi été marqué par la motivation de l’équipe de travailler pour l’intérêt collectif, et de manière plus large, l’adhésion du groupe au sens de la mission Atingo.
Quelles sont les expériences où tu as senti que le travail de groupe apportait des plus-values ?
Je me souviens de nombreuses missions dans lesquelles la force du travail de groupe nous a portés : la militance pour l’accessibilité des transports en communs (lignes de bus et de train), la mise en œuvre du premier référentiel du CAWaB consacré à l’accessibilité des bâtiments, la création de la première formation longue de conseiller en accessibilité.
Que retiens-tu de cette expérience et qui te sert encore aujourd’hui ?
Les espaces recevant du public (rues, bâtiments et transports) doivent être accessibles à tous. L’accessibilité est un point de départ, une obligation. Elle est indispensable pour tous. Chacun en a ou en aura besoin à un moment dans sa vie. Elle nous oblige à envisager l’aménagement des espaces dans le détail afin qu’ils puissent être utilisés pleinement. Les espaces sont trop souvent conçus pour leur perception visuelle (leur esthétique) et non leurs usages dont il faut tenir compte avant tout autre considération.
Un souvenir que tu as envie de partager ?
La demande et l’espoir des Personnes en Situation de Handicap (PSH) dans le combat pour l’accessibilité des lignes de bus du TEC est un souvenir marquant. À cette époque, il a fallu oser démontrer l’incohérence d’avoir des bus équipés pour les PSH et dont les chauffeurs ne pouvaient pas utiliser les équipements. Cette mission visait à travailler pour l’humain et donc à améliorer la société. Nous étions tous animés par le souhait de faire bouger les lignes, de faire comprendre, et puis d’avancer avec pragmatisme pour des améliorations au profit quotidien de personnes insuffisamment visibles. Les PSH ne sont pas assez visibles dans l’espace public car notre environnement ne leur est pas suffisamment accessible.
Ce qui t’étonne le plus en matière d’accessibilité ?
Je suis étonné qu’il existe encore des personnes qui ne se sentent pas concernées alors que l’accessibilité est indispensable, non négociable et bien plus qu’un atout dans un projet. Il existe encore aujourd’hui des projets qui « oublient » totalement l’accessibilité ! Comment cela est-ce possible ? C’est d’autant plus étonnant que le poids de la population à mobilité réduite croît au gré du vieillissement de la population.
Quels sont tes espoirs pour le futur ?
Qu’Atingo disparaisse… 😉 On se le répétait déjà au sein de l’équipe il y a 10 ans : « Si Atingo disparaissait, cela signifierait que sa mission serait définitivement remplie, à savoir l’obligation d’une accessibilité universelle connue de tous et au profit de la société mais surtout un environnement accessible à tous. ». Je pense donc qu’Atingo a encore de l’avenir.