Cycle de formation Conseiller en accessibilité
Emmanuelle Devuyst et Agnès Ader ont toutes les deux récemment commencé une mission professionnelle dans le secteur de l’accessibilité : Emmanuelle Devuyst en tant chargée de plaidoyer au sein du CAWaB et Agnès Ader en tant que handicontact à la ville de Bruxelles. Elles ont participé à l’édition 2024 de la formation Conseiller en Accessibilité.
Témoignages sur la formation
Qu’est-ce qui a motivé votre inscription ?
A.A. Je cherchais à enrichir mon socle de compétences. La formation m’a été vivement recommandée par des confrères actifs dans le handistreaming à Bruxelles.
Quel est votre avis général sur le programme de la formation ?
E.D. C’est un programme fort intéressant, à la fois varié et détaillé tout en ne perdant pas de vue qu’il s’agit d’une forme d’introduction à l’accessibilité et non de former des experts en la matière. La journée m’ayant le plus marquée est celle dédiée aux mises en situation. Cette découverte est confrontante et devrait selon moi être proposée à toutes et tous.
A.A. J’ai beaucoup aimé la journée consacrée aux témoignages des professionnels du secteur : ces experts de terrain ont expliqué pourquoi et comment ils défendaient les besoins des personnes en situation de handicap (PSH). Cela m’a largement inspirée et m’a permis d’étoffer mes arguments pour légitimer les demandes des PSH auprès de mes publics cibles.
Que pensez-vous de la fréquence de la formation ?
A.A. La formation se compose de 10 journées étalées sur 12 mois. Je trouve ce tempo adéquat car il permet d’aller tester les apprentissages sur le terrain, de pouvoir assimiler la matière et de rassembler de nouvelles questions pour la séance suivante.
Avez-vous fait des rencontres intéressantes dans le cadre de la formation ?
E.D. La composition hétérogène du groupe fait toute sa richesse. Notre cohorte comprend à la fois des gens de terrain en contact direct avec des personnes en situation de handicap, des experts techniques en accessibilité et des fonctions plus « politiques ». Plusieurs secteurs et types de handicap sont également représentés et cette transversalité est une réelle plus-value. Les discussions permettent de confronter les points de vue, de faire écho aux pratiques de l’un ou l’autre, d’échanger sur les expériences : des architectes pour la lecture des plans aux ergothérapeutes pour l’aménagement des espaces intérieurs, des juristes pour la compréhension du cadre légal aux chargés de communication pour l’accessibilité de l’information…
Enfin la formation permet de créer des liens amenés à perdurer à la fin de celle-ci, il est toujours infiniment plus facile de faire appel à une personne que l’on connaît pour poser une question, soumettre une suggestion, solliciter un avis… Des ponts supplémentaires sont établis entre nos associations.
Que pensez-vous de la pédagogie proposée ?
E.D. J’aime l’alternance entre les apports théoriques et la dimension pratique, le fait que les deux vont toujours de pair et permet de confronter les normes à la réalité, de mesurer la complexité du sujet et l’importance des détails.
La vaste expérience des formateurs et formatrices rend le cursus particulièrement riche, ce sont des experts et expertes de terrain et cela se sent dans le contenu transmis, la variété des exemples concrets donnés, les alternatives proposées, le large espace laissé aux échanges et aux discussions. La dimension horizontale de la formation me plaît également beaucoup, il s’agit de transmission entre pairs et cela rend les apprentissages particulièrement agréables et efficaces.
A.A. Dans le cadre des journées de formation, nous sommes invités à présenter nos problématiques de terrain et, quand il y en a, à amener les plans d’architecte associés pour en discuter. Cela permet d’entrer dans le vif de la matière. Il en résulte un sentiment d’efficacité et de confiance dans la réalisation des dossiers. Grâce aux apports du groupe, on sent qu’on va y arriver.
