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L’accessibilité au programme du Master en sciences et gestion du tourisme de l’ULB

Le 12 mars dernier, Vincent Snoeck intervenait comme expert lors d’un cours organisé par l’ULB à destination des étudiants du Master en sciences et gestion du tourisme. Cette rencontre avait pour but d’informer les étudiants sur les notions d’accessibilité des lieux touristiques. Ce Master rassemble des étudiants issus de différents univers, certains ayant des connaissances et compétences de gestion en lien avec le tourisme, d’autres ayant des connaissances en langues, en histoire, en géographie, en sciences humaines et sociales, etc. Les acquis d’apprentissage visés par le Master les préparent à des fonctions à un niveau relativement élevé de responsabilité dans le secteur du tourisme.

Lors de sa présentation, Vincent a introduit les différents publics cibles de l’accessibilité. Il a partagé, par des illustrations et plusieurs exemples, les besoins de chaque catégorie de public. Il a aussi mis en avant l’importance de combiner les trois piliers de l’accessibilité : une bonne organisation, un comportement adéquat et une infrastructure accessible.

Nous avons eu la chance d’interviewer Isabelle Cloquet, enseignante-chercheuse, actuellement présidente du jury du Master (rôle de coordination) et en charge des cours liés à la gestion des entreprises, la gestion de projet et aux méthodes scientifiques d’analyse du tourisme.

Interview d’Isabelle Cloquet

Pouvez-vous présenter le Master en tourisme ?

Le Master en sciences et gestion du tourisme vise des acquis d’apprentissage couvrant deux volets : (1) l’étude scientifique du tourisme, en tant que fait social total, donc tant comme pratique sociale que comme activité économique ; (2) la pratique professionnelle, en ciblant des compétences liées à la gestion de projet, l’analyse critique de problèmes de gestion dans leur complexité, l’autonomie et le travail collectif. Les questions liées aux implications sociales et environnementales du tourisme sont au cœur de la formation, ce depuis sa création.  

Pouvez-vous détailler comment l’accessibilité fait partie du programme de ce Master ?

L’accessibilité est traitée de manière transversale au sein du Master. Autrement dit, il n’y a pas de cours spécifique lié à la question, mais la thématique est abordée dans le cadre de plusieurs cours. Par exemple, dans le cours de gestion des entreprises touristiques, nous abordons des exemples d’organisations ayant pour objet la création de valeur sociale à destination de publics en situation de handicap. La thématique de l’accessibilité est aussi abordée dans le cours de gestion de projets touristiques, à travers la réalisation d’un projet porté par une association qui promeut l’accessibilité du tourisme. Un ou deux étudiants par an décident également de réaliser leur stage et/ou leur mémoire sur la question. Cette année est un peu exceptionnelle, car nous avons décidé de consacrer le cours d’approches transdisciplinaires du tourisme à la thématique de l’accessibilité du tourisme aux personnes en situation de handicap. Ce cours comprend notamment 5 conférences menées par des acteurs de terrain. L’intervention de Vincent Snoeck était l’une d’elles.

Pourquoi avoir intégré l’accessibilité dans votre cursus ?  

La question de l’accessibilité du tourisme est au cœur des valeurs fondatrices du Master. En effet, le Master en sciences et gestion du tourisme est né, il y a plus d’une vingtaine d’années, du constat que les implications sociales et environnementales n’étaient pas, à cette époque, abordées dans le graduat en tourisme. L’équipe du Master a aussi toujours été associée aux questions relatives au tourisme social, avec une participation active au sein de l’International Social Tourism Organisation (ISTO). Qui plus est, depuis quelques années, je ressens personnellement un sentiment de manque de profondeur sur la thématique de l’accessibilité, qui est, certes, abordée, mais l’est sans entrer dans la dimension pratique. C’est pourquoi j’ai décidé d’axer l’un de mes cours sur la thématique cette année. L’expérience de cette année me permettra d’avoir une idée de ce qui pourrait être fait, et de comment faire évoluer certains de mes cours voire le programme.

Quel était le retour des étudiants à la suite de l’intervention de Vincent ?

Les étudiants ont tout particulièrement apprécié l’intervention de Vincent Snoeck. Ce qui est ressorti de notre debriefing après la conférence était la prise de conscience que tant de gens étaient concernés, qu’il ne faut parfois pas grand-chose pour améliorer l’expérience touristique des personnes en situation de handicap. Ils ont également déploré le fait que les concepteurs, que ce soient de technologies, d’infrastructures ou d’expériences ne soient pas suffisamment formés sur la question pour que sa prise en compte devienne un automatisme. Je pense que ce sont là les objectifs qui étaient visés par Vincent. Donc, vous me voyez heureuse du résultat.

Plus d’informations sur le Master en sciences et gestion du tourisme