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L’UCLouvain continue son chemin pour une plus grande accessibilité de l’université (vidéo)

Écrit le

Le 6 octobre dernier, différents gestionnaires techniques des bâtiments de l’Université Catholique de Louvain ont participé à la formation prérequis en matière d’accessibilité environnementale donnée par Atingo. Pourquoi suivre cette formation ? Et que retiennent-ils de cette expérience ?

Ils étaient une dizaine à participer à cette journée de travail. La formation se composait de mises en situation, d’observation de cas et d’une partie théorique. L’objectif final était de découvrir les lignes essentielles à maîtriser lorsque l’on traite des notions d’accessibilité dans les bâtiments ouverts au public et ses abords.

Pourquoi suivre cette formation ?

Cette démarche émane du groupe de travail accessibilité actif sur le site de Louvain-la-Neuve. Arnaud Nihoul, responsable des services techniques à l’UCLouvain et président du groupe de travail accessibilité nous explique son fonctionnement. Au sein du groupe de travail, nous rassemblons plusieurs professionnels de l’université. Nous nous réunissons 4 fois par an. Notre mission est d’analyser l’ensemble de nos infrastructures et de nos cheminements en termes d’accessibilité et d’identifier comment nous pouvons optimiser nos installations, qu’ils s’agissent d’implantations existantes ou en devenir. Plusieurs choses sont déjà mises en place depuis plusieurs années mais nous pensons que nous pouvons toujours nous améliorer. C’est dans ce cadre que s’est inscrite cette formation. »

Illustrations d’aménagements accessibles ©UClouvain

Quels sont les éléments que vous retenez de cette formation ? Et comment pouvez-vous les appliquer dans vos missions ? 

Charlène Lamotte, urbaniste – conseillère en développement territorial a participé à la formation.  « J’ai été agréablement surprise car même si je connaissais déjà les grandes lignes de l’accessibilité, j’ai été stimulée par l’apprentissage de nouvelles choses. » Au sein de ses fonctions, Madame Lamotte est amenée à définir des aménagements territoriaux incluant notamment la conception de nouveaux espaces piétons. En participant à cette formation, voici quelques-uns des éléments qui ont marqué son attention. Tout d’abord, j’ai trouvé intéressant que le formateur redéfinisse la notion de Personne à Mobilité Réduite (PMR) . Tout le monde entre dans le groupe PMR à un moment dans sa vie (poussette, vieillesse…). Donc le travail que nous développons en pensant notamment aux personnes en chaise roulante aide au bien-être d’un nombre bien plus large de personnes.

Aula Magna ©UClouvain

Les espaces publics doivent être inclusifs et plus accueillants. Grâce à la mise en situation, j’ai expérimenté la force qui est demandée pour se déplacer en chaise roulante sans aide. Cette expérience m’a aussi permis de ressentir pourquoi il est important de concevoir des cheminements les plus évidents, sans encombre et les plus courts possibles pour les personnes à mobilité réduite car la moindre petite bordure pose des problèmes. De même, les distances qui paraissent courtes pour les piétons peuvent être complexes pour une PMR, qui voit parfois son temps de parcours considérablement rallongé en devant faire des détours.

Les cheminements de Louvain-la-Neuve sont déjà, en grande partie, pensés pour l’accueil des personnes en situation de handicap, mais nous pouvons toujours faire mieux. Nous pouvons repenser certains espaces existants et être bien attentifs lors de la création de nouveaux espaces. Les pentes, les revêtements de sol, la largeur des chemins, le placement du mobilier urbain sont quelques-uns des points sur lesquels le formateur a attiré notre attention durant cette journée.

Ekaterina Zudeeva, architecte au sein du bureau d’étude interne de L’UCLouvain met en avant la pédagogie intéressante de la formation. Introduire la journée par des mises en situation permet de mieux contextualiser et intégrer les concepts théoriques et législatifs. Responsable de projets, en charge, notamment de rénovation de bâtiments, voici ce qu’elle retient comme éléments essentiels. Rendre un bâtiment accessible à tous n’est pas forcément synonyme de coût plus élevé ou de difficulté supplémentaire. Prenons l’exemple des seuils aux entrées des bâtiments. Dans certaines situations, il n’est pas contraignant de prévoir une entrée de plain-pied lors de la conception or cela facilite grandement l’accès au bâtiment. Il en va de même pour les largeurs de portes. Envisager une largeur majorée de 20 cm n’est pas forcément difficile, ni synonyme de coûts beaucoup plus élevés, par contre cela permettra un espace de passage plus ergonomique pour certains, essentiel pour d’autres. Donc, de manière générale, le formateur a éveillé notre attention sur l’importance de penser l’accessibilité en amont, dès la réflexion des projets.

©Bernard-Hermant

Dans les projets à venir, le groupe de travail souhaiterait développer et mettre en ligne prochainement une carte de Louvain-la-Neuve indiquant l’ensemble des cheminements accessibles aux personnes en situation de handicap.