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Ils ont contribué à la mission d’Atingo

Écrit le

L’interview de Marie-Ange Vandecandelaere

Marie-Ange Vandecandelaere a commencé à s’intéresser à l’accessibilité lorsqu’elle était étudiante en sociologie. Depuis près de 20 ans, son intérêt et son envie de faire bouger les choses dans ce domaine ne l’ont jamais quittée. D’abord employée chez Gamah (ancien nom d’Atingo), elle a ensuite rejoint Unia, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, la lutte contre le racisme et les discriminations. Elle revient aujourd’hui sur son premier emploi dans le secteur de l’accessibilité.

Quand as-tu travaillé pour Atingo ?

De septembre 2005 à novembre 2013, j’ai occupé le poste de conseillère en accessibilité.

Quel est ton profil professionnel aujourd’hui ?

Je suis collaboratrice au sein du service Handicap – Convention ONU à Unia. Nous nous chargeons du suivi de l’application de la Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées en Belgique. Dans le cadre de mon travail, je rédige notamment des recommandations à l’attention des autorités publiques (fédérales, régionales, communales). Les recommandations concernent des thématiques larges comme l’accessibilité des transports en commun (train, métro, bus…), l’emploi des personnes en situation de handicap. Je participe également à différents conseils consultatifs de personnes handicapées.

Marie-Ange Vandecandelaere et Christian de Strycker au salon Autonomies 2010

Qu’est-ce qui t’a marquée chez Atingo ?

La cohésion de l’équipe, l’envie de faire bouger les choses sont les idées qui émergent quand je repense à l’équipe. Mais aussi et surtout ce professionnalisme qui rassemble l’ensemble des collaborateurs.

Que retiens-tu de cette expérience ?

C’était une expérience riche et instructive. Le contenu de ma mission était diversifié. Je me partageais entre les audits de bâtiments (infrastructures touristiques, musées, maisons communales…), le conseil aux architectes (lecture de plans, rapport de recommandations…), l’intervention dans certaines formations et la rédaction d’articles.

J’ai aussi œuvré au sein du projet « élections accessibles » ou encore à l’élaboration du référentiel « Access-I ». A propos d’Access-I, je me souviens des nombreuses réunions rassemblant les associations représentatives des personnes handicapées et durant lesquelles nous avons, pas à pas, construit un référentiel unique prenant en considération les besoins de chaque type de handicap. J’ai aussi en tête les différentes étapes telles que le choix du nom, la mise sur pied du premier site Internet. Quand je vois l’évolution qu’a connu cet outil, cela est très positif à mes yeux.

Comment ces apprentissages influencent ton travail aujourd’hui ?

Mes huit années d’expérience et les nombreux dossiers sur lesquels j’ai travaillé, dont notamment les réunions préparatoires à la création du référentiel Access-i, m’ont permis de bien comprendre les besoins de chaque type de handicap et de tisser des liens privilégiés avec les partenaires. Tout ceci me sert encore dans mon travail au quotidien.

La connaissance des normes m’accompagnent toujours aujourd’hui. Mais au-delà de cela, je pense que le fait de connaître d’où nous venons, me permet de mieux œuvrer pour savoir vers où nous devons aller.

Une anecdote à partager ?

J’ai de très chouettes souvenirs des audits, notamment ceux réalisés dans le Luxembourg belge. Nous étions à deux sur les routes, souvent avec Chantal Moëns. Cela m’a permis de découvrir de beaux endroits. De temps en temps, j’ai l’occasion d’y retourner et cela me fait toujours grand plaisir.

As-tu remarqué des changements chez Atingo depuis ton départ ?

Les profils des collaborateurs ont changé, privilégiant les connaissances techniques en lien avec les métiers de la construction. Ils ont évolué et se sont professionnalisés. Et puis le positionnement d’Atingo s’est centré sur le conseil et la militance ne fait plus partie de leur travail.

A côté de ces évolutions, je note aussi une belle continuité assurée par l’implication de collègues toujours présents, à commencer par Vincent Snoeck, le directeur, Bernadette Dave, Anne-Sophie Marchal et Chantal Moëns.

Quels sont les défis de demain pour l’accessibilité ?

A l’instar de la Loi Handicap en France, faire en sorte qu’il y ait un cadre juridique visant à rendre accessible à moyen terme, les bâtiments, les voiries et les transports aux personnes en situation de handicap.

Aujourd’hui, la tendance est positive car il y a déjà beaucoup de progrès mis en place (plan handistreaming, plan accessibilité…). Mais un texte de loi viendrait sécuriser ces avancées et fixerait une ligne de conduite pour les évolutions futures. A Unia, nous demandons depuis plusieurs années aux autorités d’adopter ce cadre juridique, et ainsi se conformer à la Convention ONU relative aux  droits des personnes handicapées.

Une expression ou devise que tu aimes particulièrement ?

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » A. Einstein

Photo d’équipe en 2012