Ils ont contribué à Atingo !
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L’interview d’Alexandra Dusausoy
Alexandra Dusausoy a travaillé chez Atingo pendant 9 années en tant que Conseillère en accessibilité, particulièrement spécialisée en voiries et transport. Elle a très vite trouvé sa place dans l’équipe. Avec son professionnalisme et sa rigueur, elle a su entretenir et développer des relations de confiance et pérennes avec de nombreux acteurs institutionnels et influents. Son parcours comprend actuellement trois grandes étapes. Dans chacune d’elle, les points rassembleurs sont l’envie d’aider l’autre, en mettant à profit des compétences techniques précises et une très belle qualité d’écoute. Allons à la découverte de son expérience.
Peux-tu nous retracer ton parcours professionnel ?
Architecte de formation, j’ai d’abord travaillé comme indépendante pour différents bureaux durant 7 années. Je me dédiais essentiellement à la construction et rénovation de logements unifamiliaux. J’ai rejoint Atingo comme conseillère en accessibilité en 2012. Maman d’une fille de 1 an à cette époque, j’avais déjà expérimenté concrètement les problématiques qui émergent lorsqu’un trottoir comporte un fort dévers ou lorsqu’une traversée est inadaptée. J’ai donc directement été interpellée et concernée par le sujet.
Aujourd’hui, je travaille en tant que Gestionnaire de secteur pour le TEC Namur. En d’autres mots, je m’occupe de faire circuler une partie des lignes de bus périphériques namuroises (secteur « EST » principalement) et veille à la bonne localisation, aménagement et équipements de leurs points d’embarquement. Avec ma collègue Catherine Taziaux, en tant que référentes PMR pour notre direction territoriale, nous contribuons à améliorer l’accessibilité PMR de nos quais, en collaboration étroite avec le Bureau d’études Infrastructures. Ce travail collaboratif, avec des personnes également convaincues par la cause, est enrichissant et motivant !
Comment devient-on conseillère en accessibilité experte en voiries et transports accessibles ?
J’ai été engagée pour soutenir Thomas Deremince, qui était spécialiste voiries et transports. Je me suis demandée comment j’allais pouvoir le seconder car je n’avais encore aucune expérience dans le cheminement. Néanmoins, j’ai vite compris que les aptitudes acquises avec ma casquette d’architecte allaient grandement me servir pour l’accessibilité des cheminements.
La rénovation d’un bâtiment implique de jongler avec plusieurs contraintes. Il faut se gratter la tête pour trouver une solution qui soit optimale en prenant en compte l’ensemble des critères (limitations de propriété, gabarits fixes imposés, impératifs physiques etc.).
Il en va exactement de même pour l’aménagement des voiries accessibles. Il existe un nombre important de théories standardisées. Ensuite la mise en pratique est remplie de cas particuliers. Prenons l’exemple d’une voirie exiguë située dans un environnement urbain ouvert à tous. La règle en accessibilité fixe une largeur du trottoir de minimum 1m50. Comment allons-nous faire pour répondre à cette exigence tout en assurant que cet espace soit accueillant pour l’ensemble des usagers qu’il s’agisse des automobilistes, des bus, des cyclistes, etc. ?
J’ai directement pris beaucoup de plaisir à faire bouillonner les idées en vue de trouver une solution qui convienne à tous et qui soit accessible. Et j’ai eu la chance de me former rapidement grâce au travail en binôme, la formation de conseiller en mobilité (CeM) et à la confrontation aux situations de terrain qui permettent de vite progresser. Les nombreux voyages d’études à l’étranger (Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Paris, etc.) et les multiples audits (dont les audits TEC) ont été riches en enseignement !
Et finalement, le conseil en voiries et transports est assez vite devenu mon dada. Et cette passion a toujours continué à grandir.
Qu’est-ce qui t’a plu au sein de l’équipe d’Atingo ?
Quand je suis arrivée, j’ai directement été interpellée par l’esprit de cohésion et de bienveillance présent au sein du groupe. C’était rassurant de rencontrer une équipe soudée où l’être humain est au centre des préoccupations.
Peux-tu revenir sur une collaboration de groupe qui t’a marquée ?
Je garde un très bon souvenir du travail collaboratif mené autour du relevé des 69 stations de métro bruxelloises. Nous avions pour défi de faire le relevé de l’ensemble des stations en un temps très court. Tout le monde a mis la main à la pâte, y compris ma collègue Bernadette Dave comptable de formation, de sorte que la mission a été remplie dans les temps et avec brio. Je garde un très bon souvenir de cette solidarité émergeant du groupe.
Pour toi qui as occupé ce poste, quelles sont les qualités que doit avoir un conseiller technique en accessibilité ?
Tout d’abord et avant tout, croire en la cause qu’on défend et la possibilité d’un monde meilleur. En d’autres mots, il faut être convaincu de ses propos pour arriver à convaincre les autres. Et par ailleurs, il faut croire en la possibilité que l’autre accepte le changement pour arriver à l’emmener avec nous de son plein gré.
Ce métier demande aussi beaucoup d’empathie, de qualité d’écoute et d’adaptation aux besoins des différents publics.
Pour clôturer cette interview, qu’as-tu envie de partager de cette expérience ?
La bienveillance, le soutien, la valorisation de mon travail au quotidien et la confiance accordée par l’équipe ont été mes moteurs durant ces années ! Atingo m’a révélée humainement. Mon « nouveau » moi est devenu une « belle » personne où je pense et espère contribuer à améliorer la vie d’autrui !