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Ils ont contribué à la mission d’Atingo !

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L’interview d’Olivier Van Damme

Engagé en 2005 en tant que conseiller technique chez Atingo, l’accessibilité universelle de l’espace public devient un élément prioritaire dans la carrière d’Olivier Van Damme. Il apporte sa rigueur, son professionnalisme et son esprit d’analyse au sein de l’équipe. En contrepartie, Atingo lui fait découvrir un univers professionnel qui stimule son intellect, éveille sa conscience et anime sa motivation.

Olivier Van Damme a travaillé chez Atingo de 2005 à 2007. Il a ensuite rejoint le Centre de Recherches Routières (CRR) où depuis 15 ans, il continue d’œuvrer pour un plus grand confort de l’espace public pour tous. Allons aujourd’hui à sa rencontre pour connaitre la vision qu’il porte sur son parcours.

Qu’est-ce qui t’a marqué chez Atingo ?

Au sein de l’équipe, mes missions principales concernaient l’accessibilité des voiries. J’ai été, par exemple, actif sur les plans de mobilité où je veillais au respect des intérêts des piétons. Dans le cadre de crédits d’impulsion (initiative du Service Public de Wallonie (SPW) qui octroyait des subsides à des communes pour des aménagements piétons ou cyclistes), je me rendais sur chantier où je vérifiais le respect des critères d’accessibilité. Même si mon expertise principale concernait les voiries, j’ai aussi été amené à auditer l’accessibilité des bâtiments dans le cadre de l’Indice Passe Partout (un ancien outil d’évaluation du niveau d’accessibilité).

Ce que je retiens de cette expérience, c’est avant tout la force d’une équipe. Atingo, c’est une famille unie où tous les collègues se serrent les coudes et s’entraident pour travailler ensemble. Quand je recevais un appel ou une question à laquelle je ne savais pas répondre, j’avais toujours un collègue disponible pour venir en appui.

Que retiens-tu de ton passage entre 2005 et 2007 ?

Grâce cette expérience, j’ai pris pleine conscience de l’ensemble des profils concernés par la mobilité réduite. Et cela est d’une importance capitale. Dans mon quotidien professionnel actuel, chaque semaine, je suis amené à conscientiser les publics avec lesquels je travaille sur cette définition.

Au sein d’Atingo, j’ai appris à maitriser sur le bout des doigts les grands principes de l’accessibilité. Par exemple, je retiens l’importance donnée à chaque maillon dans la chaine de déplacement et j’explique souvent à mes confrères et partenaires de travail que si un seul maillon de cette chaine n’est pas respecté, c’est toute la chaine qui est brisée. Ce qui a participé à la richesse de cet apprentissage, ce sont les rencontres avec des personnes en situation de handicap, ce sont aussi les mises en situation notamment lorsque je donnais des formations, ce sont enfin les collaborations avec des collègues qui conjuguaient ces réalités au quotidien.

De là, j’ai développé un sens aigu du détail dans l’aménagement. Sur le terrain, il est facile de se laisser dire « on n’est pas à 1 cm près ! ». Et pourtant tout se joue dans ce centimètre lorsqu’on parle de la jonction entre le trottoir et la chaussée !

Olivier Van Damme et Vincent Snoeck voyagent en tandem – Team building juin 2006

Quelles sont tes missions au sein du CRR ?

Adjoint au chef de division, je m’occupe principalement des thématiques qui touchent aux infrastructures piétonnes et cyclistes. Mes missions comportent différentes facettes : formation, conseil technique et assistance pour les professionnels, recherche scientifique et rédaction de documents.

A mon arrivée au CRR, le centre était essentiellement focalisé sur les infrastructures pour automobiles. Avec l’évolution graduelle de la mobilité (« le tout à la voiture » étant abandonné pour intégrer les modes actifs), le centre de recherches a adapté ses missions pour donner davantage de place aux infrastructures piétonnes et cyclistes. Et mes missions se sont inscrites dans cette évolution.

Au sein de ton travail, tu as pu faire fructifier la rencontre entre tes connaissances sur l’accessibilité et les compétences spécifiques et techniques du CRR. Peux-tu nous donner des exemples ?

Il y a quelques années, le CRR a été mandaté pour rédiger un cahier de l’accessibilité piétonne pour Bruxelles Mobilité. J’ai eu le plaisir de rédiger ce support, qui englobait nombreux aspects de l’accessibilité de l’espace public. Cela m’a permis de faire des liens entre mon ancienne casquette et la nouvelle.

Dans le cadre des recherches menées au sein du centre, nous avons créé un équipement pour mesurer le confort des revêtements piétons. Là encore au sein de ce dossier novateur et précurseur en Belgique, j’ai pu aider à la rencontre de deux expertises distinctes et complémentaires, l’accessibilité d’une part, les connaissances techniques des revêtements d’autre part.

Une petite phrase ? Un mantra qui t’accompagne dans ton travail ?

Quand j’arrive sur un chantier, ma posture est celle-ci : « Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions ». Parfois les solutions sont bien cachées et il faut un peu les chercher. Mais j’aime bien cette posture car elle fait avancer les choses.

Une anecdote à partager ?

Quelques années après mon passage chez Atingo, j’ai intégré la Commission Régionale Mobilité de Bruxelles Mobilité, comprenant une section « Personnes à Mobilité Réduite ». A cette occasion, j’ai retrouvé parmi les autres experts mobilisés deux anciens collègues d’Atingo, Marie-Ange Vandecandelaere devenue collaboratrice au sein du service Handicap – Convention ONU à Unia et Christian de Strycker, accessibility manager à la STIB. C’était réjouissant de se retrouver à nouveau, dans un tout autre contexte, tous encore actifs dans l’accessibilité.

Gardes-tu des contacts professionnels avec Atingo ?

Nos relations sont toujours bien actives. En voici quelques exemples :

Quels sont les défis de demain pour l’accessibilité  ?

Lorsque j’ai démarré mes missions chez Atingo en 2005, les critères d’accessibilité étaient encore très peu connus par les entrepreneurs. Aujourd’hui, ces critères d’accessibilité sont plus systématiquement intégrés au sein des nouvelles installations. C’est une bonne chose. J’aimerais que cette percée continue pour atteindre la pleine accessibilité de l’espace public dans les années à venir. Un très bon exemple est la ville de Lyon qui a reçu l’Access City Award en 2018.